Comment transformer un rez-de-chaussée industriel en une galerie d'art contemporain avec des moyens limités ?

Le projet s'incarne ici dans l'insertion, délicate et brute à la fois, d'objets autonomes dans un espace de type industriel « réduit » à ses fondamentaux structurels, fonctionnels et techniques. Ces objets, ces volumes, sont destinés à traiter le syndrome du White Cube : jusqu'où la neutralité architecturale (qui n'existe pas) ne fait-elle pas ombre à la faculté des œuvres d'art à exister dans un lieu? Cet aspect est à la fois renforcé et effacé par la continuité mur:mur, mur:plafond, de même que par la taille du volume principal. Trop grand, son autonomie en tant qu'objet est contrainte par son échelle. En outre, les volumes tiennent compte de la spécificité du lieu et sont composés, articulés pour offrir de multiples niveaux de lecture de l'espace, de la lumière, des textures, du bâtiment existant, du rapport intérieur/extérieur, de l'exposition d'oeuvre d'art ... dans un rapport ambigu qui détourne les 2 modèles « convenus » de ce type de projet : le loft industriel peint en blanc et le cube d'exposition « idéal ».

Réalisation d'un stand pour la faculté d'architecture "La Cambre" pour les journées portes ouvertes.