Le projet pour le pôle culturel Citroën s'inscrit dans un contexte politique et culturel complexe, au niveau bruxellois, mais également au niveau belge et européen. Il sera en effet l'un des derniers musées d'art moderne à voir le jour dans une capitale du continent. Le site exceptionnel oblige à une approche patrimoniale délicate alors que le programme ambitieux pousse à une certaine forme de radicalité. Face à l’historicité plus complexe qu’il n’y paraît d’une telle construction, des choix drastiques mais raisonnés ont été opérés de manière à faire dialoguer harmonieusement les premières entités bâties datant de 1933, les nombreux ajouts des diverses époques et un projet contemporain.

Notre projet s'articule autour de trois entités : le Showroom, les Ateliers et le Monolithe, un nouveau bâtiment. Le Showroom redevient une vitrine, désormais culturelle et sociale, mais surtout vivante grâce à la conservation d'une partie minutieusement choisie des structures métalliques et des dalles en bétons qui l'encombraient. Les Ateliers restent spatialement quasiment inchangés et accueillent le centre d'architecture et un espace public couvert au premier étage. Le monolithe aveugle et massif, semble délicatement posé sur les ateliers, transparents et légers. Il abrite quatre plateaux d'exposition monumentaux de 108 mètres par 22 et devient côté canal le nouveau symbole d'un centre culturel tourné vers l'avenir.

L'attitude adopté envers les nouveaux éléments est similaire à l'approche patrimoniale et se base sur une lecture critique de l'histoire du bâtiment. La nouvelle construction reprend les codes de l'existant et les détourne pour mettre en valeur ce dernier. Le pôle culturel Citroën doit être un signal urbain fort, affirmé mais en même temps, nous le pensons, le dessinons comme une abstraction architecturale absolue. Une volonté de faire passer le musée dans le vingt et unième siècle grâce à un mélange subtil entre le social et le culturel, le passé et le présent, le dessiné et l'improvisé, l'icône et sa disparition, la réalité et l'abstraction.

Client : Société Aménagement Urbain - S.A de droit public
Equipe : Lhoas & Lhoas Architectes, O&O Baukunst, TSAM – EPFL (Heritage), Museum Marta Herford (Muséologie), FSWLA (Paysagiste), UTIL (Stabilité), MK Engineering (HVAC, PEB), Transsolar (Bioclimatisme), Widnell Europe (Economiste), Goldfire (Sécurité incendie), ATS (Acousticien), Securisan (Santé & sécurité), Filippo Bolognese (Rendus)

"o v project, conçu par Olivier Vrankenne, est situé dans un quartier résidentiel de Bruxelles. Son ambition est de créer "des projets dans une pièce" pour laquelle l'agence d'architecture basée à Bruxelles Lhoas & Lhoas a été invitée à réaliser un espace unique.

Notre objectif premier est de confronter différentes disciplines et différents langages artistiques dans un environnement commun afin de susciter la curiosité et l'esprit critique. OV a l'intention de créer des interactions et des connexions inédites entre les différents champs artistiques basées sur le dialogue mutuel au delà de l'histoire de l'art traditionnelle. En parallèle de ce projet, OV lance aussi des initiatives hors les murs."

ovproject.com
facebook.com/ovproject

Situé sur l'un des angles et en contre haut de Flagey, l'une des places les plus vibrants de Bruxelles, le bâtiment abritant les locaux de la faculté d'architecture de Bruxelles a toujours donné l'impression d'être replié sur lui-même. L'agencement précédent n'offrait en effet aucune connexion, physique ou visuelle, à l'espace public si ce n'est un grand escalier d'entrée débouchant sur un dédale de couloirs sombres aux perspectives courtes.

L'étude du plan a révélé la possibilité difficile à soupçonner de prime abord d'une interaction entre le centre du bâtiment et les espaces publics adjacents. La démolition des cloisons existantes a ensuite permis de vérifier cela et de mettre à nu une structure en béton coulé joliment ordonnancée bien que présentant certaines ambiguïtés comme des poutres de hauteurs différentes ou des colonnes qui semblent sortir de la trame.

L'idée directrice du projet est de mettre en scène les plus grandes dimensions du lieu en reconnectant les espaces extérieurs. Dans le respect du bâtiment et de manière à ne pas dépasser un budget serré, la structure en béton est laissée apparente et mise en valeur par le caractère organique des nouvelles cloisons qui s'adaptent aux espaces qu'elles contiennent. Ainsi, la plus grande d'entre elles s'incurve autour du centre de l'auditoire de manière à assurer un dispositif moins frontal et plus englobant. L'espace continu qui coule entre ces partitions relie la place Flagey et la chaussée de Boondaël à la cour, coeur du bâtiment. Les vues sont traversantes et passent même par l'auditoire pour permette à l'édifice de respirer à nouveau.

Les qualités cachées du lieu sont révélées par des dispositifs simples. Les cloisons soulignent son caractère labyrinthique tout en révélant l’orthogonalité des poutres et des colonnes. Les nouveaux matériaux s'accordent aux anciens pour donner une forme d'homogénéité au caractère hétéroclite du site. Une nouvelle toiture préfabriquée profite de l'impressionnante structure en béton recouvrant l'espace central devenu auditoire tout en la mettant en lumière. Les grandes fenêtres prismatiques donnant sur Flagey permettent de jouir d'un espace en hauteur se projetant sur la place et symbolisent l'interpénétration de celle-ci et du bâtiment.

Reconnecté à la ville grâce à une architecture franche, fonctionnelle et sensuelle, le n°19 de la place Flagey aspire désormais à devenir un pôle culturel. Les nouvelles fonctions qui s'y insèrent – un auditoire, un café / restaurant, une librairie – mettront en valeur celles déjà présentes – une école d'architecture, un musée – afin de faire de l'ensemble un acteur social à part entière.

Statut : réalisé
Surface : 1544 m²
Budget : 1.459.828 €
Localisation : 19, Place Flagey, 1050, Bruxelles

Images de Maxime Delvaux.

Faisant suite à une dynamique bien établie d’organisation d’expositions sur l’art et le design, l’asbl Atomium cherchait à franchir une étape supplémentaire en investissant un espace de 5000m² pour y créer un musée, à 100 mètres du symbole bien connu de l’Exposition Universelle de 1958.

Le point de départ fut l’acquisition de la collection du Plasticarium. Unique en son genre, elle totalise plus de 2000 objets en plastique des années 1960 à 2000, rassemblés par le collectionneur Philippe Decelle. La collection exposée de manière permanente prend place dans un lieu plus grand où cohabitent espaces d’exposition temporaires, de conférence, pédagogiques, administratifs ainsi qu’un shop/cafétéria.

Cet espace a pour objectif d’être un nouveau lieu fort dédié à l’art et au design à Bruxelles mais aussi au niveau national et international.

La Médiathèque devient le "Point Culture".

Le développement des nouveaux espaces “Point Culture” à Liège et Bruxelles questionnent les nouveaux usages et activités proposés par la structure. Le but est d’offrir des espaces ouverts, flexibles qui mélangent différent types de personnes tout en gardant la fonction première de la Médiathèque : l’information culturelle sur différents supports.

Images par Charlotte Delval de Visuelles

"www.pointculture.be":http://pointculture.be/